La collagraphie est une technique d’impression que j’apprécie particulièrement et qui doit dater des années 30-40. Souvent, la collagraphie – ou estampage, ou empreinte (c’est Pola qui vient de m’apprendre que cela s’appelait aussi comme cela) – intrigue… Alors aujourd’hui, je vais essayer de vous faire partager ce moment où je suis dans l’atelier, en train de… Enfin, plutôt les moments où j’y suis, car il y a plusieurs étapes.
Et qui sait, peut-être aurez-vous aussi envie d’essayer ? Anne et Miryl ont tenté l’aventure, ainsi que bien d’autres encore dont j’admire les travaux régulièrement… Et Jo aussi, tout récemment !
En route pour quelques infos sur la technique de collagraphie…
La plaque
La première chose à faire consiste à préparer une plaque : c’est un collage de divers éléments sur une plaque de carton.
Pour cette plaque en particulier, j’ai choisi d’utiliser surtout des tissus, parce que je voulais figurer des robes ! Des perles ont servi pour les boutons, mais ce choix s’est avéré plutôt moyen.
J’ai couvert ma plaque de gesso pour coller les différents éléments et aussi pour faciliter l’encrage. Je l’ai aussi vernie.
Le papier :
Il faut ensuite préparer son papier. J’utilise un papier plutôt épais, du papier de base (125g/m2) pour tester mes plaques puis du papier pour gravure (300g/m2) si le résultat me plaît. Le papier est mis à tremper, puis à égoutter pour qu’il contienne juste la bonne dose d’humidité.
J’ai préparé mon papier le soir, dans la salle de bains, d’où la lumière un peu… spéciale.
Comment je sais qu’il est prêt ? Au toucher… Un peu humide, mais pas trop.
On peut aussi imprimer sur du tissu, et dans ce cas, pas de préparation spéciale, il suffit juste… de le repasser !
Vient l’étape du rangement de l’atelier pour faire de la place pour le matériel.
Le matériel
On peut aussi travailler sans presse… avec une petite cuillère, pour « marquer » les reliefs sur le papier !
La technique de collagraphie proprement dite
Alors commence l’impression : on encre la plaque, on la pose sur la presse, on tourne et… on retient son souffle au moment de soulever le papier pour voir le résultat.
Zut, un peu trop d’encre, et les perles perforent le papier… Un peu déçue ! Je vous avais dit que ces perles n’étaient pas une bonne idée. Mais on recommence… on change de couleur, pour voir…C’est carrément addictif !
Si on n’a pas de presse, c’est le moment de sortir sa cuillère !
J’ai fait plusieurs tirages et je me suis arrêtée lorsque j’ai trouvé que ma plaque avait perdu en définition.
Le noir était une nouvelle expérience, pour voir… A retravailler, mais d’une autre façon !
J’avais aussi dans l’idée de faire une tentative sur tissu, mais ma plaque avait commencé à s’écraser, j’ai trouvé que le jeu n’en valait pas la chandelle.
Sur tissu cependant, pas de préparation de papier, c’est plus « immédiat ». En voici un exemple, avec un autre motif :
Quant à ma plaque « Robes », ce n’est pas la meilleure que j’ai réalisée, pour tout un tas de raison (et notamment la très grosse « irrégularité » des reliefs qui a rendu l’encrage complexe). Mes préférences sont plutôt ici, ou là.
Mais à chaque nouvelle expérience, j’apprends de nouvelles choses… Et c’est un peu le but !
Je reprendrai certainement une estampe ou une autre, à la façon de la série de vases.
Et puis je ferai d’autres plaques… Peut-être aurez-vous envie d’essayer vous aussi… Ce post, un simple reportage, a pour seule ambition de vous donner l’envie ! Pas forcément besoin de beaucoup de matériel : des peintures de base, comme l’acrylique (attention,ça sèche vite), du carton, du papier ou du tissu… et la fameuse cuillère.
Alors, la technique de collagraphie vous tente ?
Un bouquin pour vous aider éventuellement : celui de Val Holmes, Print with Collage and Stitch.
A suivre, chez l’une ou chez l’autre ? Miryl s’est lancée en tout cas, à découvrir là notamment.
jolis résultats (moi vu d’ici j’aime le noir…)je réessaierai,j’avais testé une fois précédente en suivant tes essais mais c’était une telle nullité que j’ai oublié de mentionner cette
catastrophe….
C’est superbe!
Mais quelle est la différence avec la technique tout bête du tampon, si ce n’est que la feuille est posée sur le tampon au lieu de l’inverse?
Et pourquoi ce nom de Collagraphie qui fait penser plus à un travail à la colle?
Les résultats me font penser aussi un peu à ceux des monotypes pratiqués en maternelle.
Peut-être que c’est le relief qui fait toute la différence?
C’est bien d’avoir fait ce reportage (je voulais en faire un aussi mais pas encore trouvé le temps)….l’étape-clé est sans conteste le « rangement de l’atelier pour…… » :D…non je rigole, mais
quand même le manque de place est quelquefois une inhibition quand on manque de temps.
Allez on ne va pas lâcher pour autant!
Bisous et encore merci pour cette belle découverte!
C’est vraiment passionnant et ton reportage donne très envie d’essayer! Je me pose cependant quelques questions : quelles encres utilises-tu? On fait comment avec la « fameuse » cuillère?…Je vais
tout reprendre depuis le début et essayer de bien comprendre. Merci en tout cas pour cet intéressant reportage Patchacha! Belle fin de semaine! Bises
C’est très intéressant ton petit reportage mais je ne me sens pas d’essayer ce genre de chose, je ne suis pas assez patouille!
Plein de bises
Tu es une artiste ….et une technicienne!
J’ai aussi raté un certain nombre de plaques !!! Pour le noir, je n’arrivais pas à doser ma quantité d’encre : blanc sur fond blanc, évidemment, c’est moyen. Je protégerai ma plaque différemment
pour le prochain essai.
Ce n’est pas si différent, en effet. Mais plus précis dans ce que l’on peut obtenir en termes de relief peut-être … et le papier lui-même présente du relief après le travail. Je n’ai pas fait
de » recherches » sur l’origine du mot collagraphie, je l’ai pris comme le terme « consacré » et c’est surtout le mot employé dans les livres que j’ai feuilletés sur le sujet (en anglais).
Je crois, oui !!!
Tu mets le doigt sur une difficulté qui ne t’est pas réservée !!! Je suis comme toi, je ne peux travailler ce sujet que lorsque j’ai vraiment du temps, parce qu’il faut ranger avant…
Parfois, je me dis que je devrais préparer mes plaques à l’avance.
On peut faire très simple en utilisant de l’acrylique (mes encres sont des encres taille-douce, pour la gravure), et on utilise le dos de la cuillère que l’on frotte doucement sur le papier :
ainsi, les parties colorées de la plaque se marquent sur le papier. Mais avec la cuillère, il faut un papier moins épais.
Qui sait, un jour peut-être… Tu fais déjà de si belles choses !
Je crois que j’aime surtout m’amuser !!!
superbe encore ce nouveau tuto, je l’ai marqué comme « unread » sur ma page bloglovin; à mon retour, j’étudierai ça pour rafraîchir mes connaissances! Bises de Bretagne!
Bises de Bretagne ? Je sais, tu voyages cette semaine… Et je crois que tes connaissances sont à jour !
Très agréable démonstration et riche idée que de montrer les petites erreurs : elles forgent l’expérience. Ton explication donne bien envie de tenter le truc. Bravo !!!
J’ai toujours beaucoup appris en voyant ce que faisaient les unes et les autres, et bien souvent, c’est moi qui ai eu envie d’essayer ! Alors tant mieux si cela tente l’une ou l’autre !
Je n’oserais pas rajouter cette expérience à ma To do List …en tous les cas, pas pour l’instant.
Et malgré tes explications, je devrais relire lentement ton post, ou même, voir quelqu’un le faire devant moi pour bien comprendre les subtilités !!!
Tous les styles que tu as montrés ne me plaisent pas, mais les petites robes, oui !!!
Bises
ha merci, j’en sais un peu plus..moi j’ai utilié de l’acrylique (j ai rien d’autre) c’est un peu épais et pas facile a doser avec l’eau…et je n’ai pas mouillé mes feuilles, je vais donc
refaire…
Du figuratif à l’abstrait, tout est possible avec cette technique ! Mais il est vrai que c’est bien plus simple quand on a vu faire, ce qui est mon cas !
C’était un peu l’idée de mon article : donner quelques tuyaux pour avoir un résultat sympa ! Peut-être que tu peux ajouter un peu de retardateur de séchage dans l’acrylique. Quoi qu’il en soit,
tes essais étaient plutôt sympas !
Merci pour ce reportage qui donne envie !!! même si je n’y connais rien du tout, j’adore découvrir tes petits trucs ! ;D
J’ai adoré ton explication sur la collagraphie… Cela me donne envie d’essayer ! Il y a des choses que je n’ai pas encore compris mais je vais me documenter… Apprendre de nouvelles techniques,
c’est palpitant ! Merci Patchacha de faire partager tes secrets créatifs ! Bizz
et quand on n’a pas de presse à gravure (ça coûte trop cher) on prend un bon vieux rouleau à pâtisserie en bois 😉
Tant mieux ! Et peut-être qu’un jour, tu auras envie ou l’occasion de te lancer dans l’aventure…
Alors on est 2 à aimer apprendre ! Dans le fond, le résultat ne m’intéresse pas outre mesure, ce que j’aime, c’est vraiment le moment de l’expérimentation… Quand tu auras essayé, tu ne pourras
plus t’en passer, de cette technique !
J’ai même vu un site qui suggérait la machine à pâte… Mais pour avoir testé, c’est encore la petite cuillère qui donne le plus de détails..
Super moi tu m’as donné l’envie ! Mais pas tout de suite car même si j’ai terminé mon dessus de lit ce qui me permet de souffler… J’ai comme toi des tas de choses laissé en plan (pas forcement en
patch ou couture)que je dois absolument faire avant que le mauvais temps ne se réinstalle.
bises et bonne journée
Le moment viendra sûrement… Mais on n’est pas si pressées de voir le mauvais temps revenir !!!
ton enthousiasme donne vraiment envie d’essayer mais pour l’instant je n’ai pas le temps alors je reviendrais admirer ce que tu fais ,c’est bien aussi!!
De toute façon, on ne peut pas tout faire ! Et qui sait, une envie peut un jour se transformer en un vrai projet…
Merci pour ce tutoriel très intéressant; je ne connaissais pas cette technique et c’est grâce à Miryl qui a réalisé une belle réa pour son atelier haïku sur le forum mixed média france que je suis arrivée sur ton blog. quelle belle aventure créative!
C’est une superbe technique, qui se prête à bien des projets ! Ton nom me « disait quelque chose », à vrai dire, j’ai admiré tes travaux lors d’un passage éclair sur ce forum (et puis je n’ai plus eu le temps de participer…). Mais je vais essayer de retrouver du temps pour passer chez toi de temps en temps, parce que j’apprécie vraiment ce que tu réalises !
Bonjour
Quelle colle utilisez vous pour vos calligraphie ? Mo n
Papier s’est déchiré après encrage et passage presse. Le support carton collait. J’ai utilisé de la colle vinyle. Merci pour votre réponse
Bonjour Sophie, pas simple de répondre quand on ne « voit » pas les choses, et je ne sais pas quelles encres vous utilisez. Je suppose que votre support était bien sec avant encrage. En tout état de cause, j’utilise des colles basiques que l’on trouve partout.