Teindre à la rouille est une façon intéressante de créer des tissus. Ce n’est pas la première fois que j’emploie cette technique. En « empreinte entière » comme pour la couverture de mon Bullet Journal, comme fond pour un tableau ou encore en petits bouts, j’utilise régulièrement ce type de tissus.
Teindre à la rouille, les fournitures
- Du tissu (coton, soie, laine et certains synthétiques…), des objets rouillés, un peu de vinaigre et du bicarbonate de soude,
- Des gants, un bac, un sac plastique éventuellement, un spray, un tablier.
Difficile de faire plus simple !
Où trouver des objets rouillés ? A peu près partout !
Pour ma part, quand je me balade, j’ai toujours les yeux qui traînent… Et un sac dans la poche. Petites rondelles, bouchons écrasés et autres bricoles, c’est fou ce qu’on peut trouver par terre. Vieux clous, paille de fer, boulons… : la cave peut aussi regorger de trésors ! Sans parler des vieux outils ou des clés que l’on peut découvrir dans les vide-greniers.
J’évite de trop toucher, bien sûr, je me sers de mon sac, ou de gants, pour attraper l’objet qui m’intéresse.
Il existe également de la poudre de rouille, que l’on peut acheter du côté des magasins de loisirs créatifs.
Teindre à la rouille, le procédé
C’est un processus d’oxydation qui s’opère, mais là encore, la mise en œuvre est assez basique.
- D’abord humidifier son tissu avec un mélange d’eau et vinaigre (50/50).
- Puis enrouler les objets rouillés. On peut aussi choisir de teindre « à plat », en posant simplement les objets sur le tissu, ou de faire des pliages façon shibori…
- Laisser de côté le temps nécessaire en maintenant un peu d’humidité (pulvériser de temps à autre si nécessaire, et/ou emballer). Dehors, par temps humide, c’est pratique aussi !
- Tremper ensuite dans de l’eau additionnée de bicarbonate de soude pour neutraliser l’acidité du vinaigre et le processus d’oxydation.
- Rincer et laver normalement les tissus.
La durée du trempage dépend de l’effet souhaité. Sur une journée, ce sera clair. Les tissus en contact avec la rouille plusieurs jours (4 ou 5) offriront des empreintes plus marquées, et une couleur oranger diffuse sur une partie du tissu. Par contre, du fait de l’oxydation, une durée trop longue pourrait endommager des étoffes un peu fragiles comme la soie et faire des trous. Mais toutes les expériences sont intéressantes !
Rouiller, et pour faire quoi ?
Pas compliqué, on peut tout faire avec ces tissus : une couverture de carnet, une trousse, un coussin, un sac, un tableau… Pour ma part, j’aime les intégrer par petites touches dans des réalisations plus grandes.
Mais je n’ai rien « vraiment commencé » avec les morceaux que je viens de teindre à la rouille.
J’ai plutôt opté pour de petits assemblages rebrodés, qui me permettent d’essayer des associations de couleurs, de points et de formes. Mais peut-être les retrouvera-t-on dans un prochain ouvrage ?
Je ne suis, en tout cas, pas la seule à apprécier les tissus rouillés. Allez faire, ou re-faire, un tour chez Anne ou chez Bérénice ! Et bientôt, je verrai peut-être vos propres travaux ?
Très intéressant, je vais essayer
C’est une façon simple et peu onéreuse de créer ses propres tissus, alors oui, cela vaut le coup d’être tenté !
C’est magique ! Merci pour les conseils ….J’enregistre !
Et pas très gourmand en fournitures, alors pas d’hésitation !
Oui, la rouille toujours aussi magique….
Un grand merci pour le lien vers mon blog, voilà qui fait bien plaisir!..
Belle journée à toi
Bérénice
J’admire trop souvent sans laisser de commentaires, c’est une façon de te dire combien j’apprécie tes travaux !
Merci pour ces instructions;… j’avais mal fait la première fois et laissé tomber… je vais reprendre avec les instructions du chef!!
Belle journée à toi, Bises;..
Je me souviens que tu n’avais pas été ravie de tes essais… Tu me donneras des nouvelles des prochains alors ?
J’adore les tissus teints à la rouille ! L’an dernier, j’ai un peu oublié de les sortir de leur bain rouillé. Résultat, ils étaient dorés, et avaient un aspect satiné au toucher ! Par contre, ils étaient devenus très fragiles. Comme je ne comptais pas en faire des vêtements de travail cela ne m’a pas gêné, je les ai juste entoilés.
Les tissus fragiles ont leur charme aussi. Broder « autour des trous », avec un support qui tranche dessous, c’est sûrement ce que je ferai un jour ou l’autre. L’entoilage était une bonne idée en tout cas !
j’aime beaucoup et chaque fois que tu montres tes techniques….les doigts me démangent !
Il est prévu de faire de la teinture…shibori et autre dans l’atelier de Gretz …mais quand ?
La découverte de l’Atelier de Bérénice est une merveille. Merci. Biz
….
De temps à autre, j’essaye de faire un tuto… A l’atelier, vous vous lancerez aux beaux jours, sûrement ! Tu ne connaissais pas Bérénice ? Tant mieux alors si tu as pu la découvrir !
La soupe de clous grâce à Bérénice a déjà servi par ici!
Je suis comme toi, je ramasse et mets de côté tout les objets insolites, pourtant je ne rouille plus !! lol !
J’hallucine en lisant qu’on peut trouver de la poudre de rouille dans le commerce ! ça me rend presque triste !
Mais pas tes petites compositions, ces petits assemblages ont tellement de charme !
C’est vrai que tu l’as accueillie régulièrement !
Je crois que la poudre de rouille est parfois ajoutée à des peintures acryliques… Mais on peut parfaitement broyer des objets rouillés devenus très fragiles, on en trouve plein. En tout cas, ce genre de particules donne un effet intéressant sur le tissu !
Merci pour tous les conseils que tu donnes très gentiment et le partage de tes expériences. Bisous aux minous
Les Chats sont en pleine forme, ils adorent m’aider quand je « bricole » ! Mais je cache mes mixtures…
Grâce à Anne et toi, j’accumule les objets un peu rouillés. Je ne me suis pas encore lancée mais toutes les deux , chacune à votre façon, vous me faites envie, vous me faites rêver. Je vais aller faire un tour chez Bérénice. Bises.
Collectionner des petites choses, les enrouler dans un peu de tissu… Pas besoin de faire de grandes pièces. Tu y prendras vite goût si tu te lances !
Merci pour le partage,c’est beau;je reviendrais voir avec plaisir tes créations
Tu n’as jamais essayé ? Encore une activité à faire le mercredi !!!
Merci pour ces informations très précises.
J’adore ce que tu fais ensuite de tes tissus teints. Le gris et le rouille vont tellement bien ensemble !
Bises
Le gris, le bleu et l’orange, ce sont en effet des associations que j’aime particulièrement ! Je suis en train de me créer une petite collection pour de prochains projets !
Certaines toiles sont marquées par le temps et souffrent d’avoir été délaissées. Elles ont des traces de rouille, de fruits, de moisissures… Et toi, tu as le don de les embellir et leur donner une nouvelle vie 😉 Merci
J’aime ces tissus anciens, spécialement les petits accrocs visibles, parfois raccommodés ! J’ai un immense plaisir à les « travailler ».
Oh j’adooore ! J’aime depuis toujours les objets rouillés,en particulier ma table installée à l’entrée de mon jardin. Et sur tissu je vois qu’elle fait merveille!!! Ton billet donne vraiment envie d’essayer! Merci Patchacha et très belle journée ! Bizz
Aux beaux jours, emballe tes objets et laisse-les reposer un peu : tu seras sûrement ravie du résultat !
C’est magique tout ça ! ça semble simple… et donne envie d’être testé ! Merci pour la recette et les deux liens… bien poétiques !
Bisous et belle journée !
La simplicité me convient bien ! Réutiliser des objets délaissés, me servir de tissus anciens et créer des harmonies dans les tons qui me plaisent aussi…
La teinture à la rouille, j’adore. Pendant longtemps (quelques années) j’ai conservé un seau « soupe de clous »… il m’a beaucoup servi mais j’ai fini par le jeter l’an dernier. Merci pour le tuyau du bicarbonate de soude, ça je ne connaissais pas … à retenir. J’aime tes petites compositions qui, j’en suis certaine, vont être mises en valeur dans une de tes futurescréations. Bisous
Ah, rien ne vaut une vieille brouette dans le jardin pour la soupe de clous ! Il faut dire que la brouette en question est sûrement plus souvent remplie ici en Bretagne que chez toi 😉 !
Le bicarbonate n’est indispensable que dans certaines conditions, mais c’est simple d’en ajouter un peu avant le lavage…
HA OUI , super résultats, ça rend bien ça me rappelle des souvenirs quand j’en avais fait mais sur papiers, c’est beau la couleur rouille , bravoo, Tiffany
Ah, justement, un de mes prochains essais portera sur le papier ! J’aime bien cet oranger chaud…
Comme tu le dis, moi aussi, je teins, mais sans bicarbonate; ça doit adoucir, c’est une bonne idée!
Plus tard, dans l’année, je montrerai mes panneaux brodés pour l’expo en Italie, souvent brodés sur la rouille…………Oui, on peut les utiliser comme tout tissu. J’adore ta dernière photo!!!
Les tissus qui sont passés dans nos marmites ont parfois des caractéristiques un peu spéciales, je me souviens de certains que l’aiguille perçait difficilement (surtout en ecoprint), alors j’ai cherché différentes astuces pour ne plus avoir ce genre de difficultés !
Je serai heureuse en tout cas d’admirer tes travaux quand le moment sera venu.
Alors ça alors c’est extra! Comment transformer ce qui a priori peut sembler être une altération dommageable d’un objet en atout créatif! Mais c’est absolument tip top! Quand je pense que j’ai jeté, dépitée, des « machins » rouillés lors de mon tout récent déménagement alors qu’en fait cela pouvait être une future expérience de magie. Bon c’était juste pas le bon moment. Je pense que dans la maison familiale du bord de mer je devrais trouver des trésors.
J’ai beaucoup aimé la balade dans les univers de tes deux complices rouille. Merci à toi. Et crounch crounch aux chats.
Bisous de mon nouveau 8ème qui me perturbe pour le moment…
Tu as bien fait de profiter de ton déménagement pour faire du tri ! Après, il est sûr que dans le lot, il y avait des choses « qui pouvaient servir ». Mais c’est bien de laisser mûrir et d’avoir des projets pour « plus tard »… Tu trouveras certainement de quoi bricoler sur tes plages.
En attendant, j’espère que tu vas t’accoutumer à tes récents changements !
Je suis toujours admirative de tes essais et tes compositions…
Merci de me faire rêver !!!
J’aime « explorer », encore et toujours…
Le dernier trempage au bicarbonate … voilà ce qu’il me faut … car j’ai déjà essayé, j’ai laissé tremper puis séché, mais le tissu est resté bizarre, et la rouille reste encore sur les doigts … Merci de ces explications, je vais recommencer !
Je ne doute absolument pas que tu vas trouver de belles idées à mettre en pratique avec tes tissus, que ce soit en petits ou en grands morceaux … J’aime déjà beaucoup les petites associations !
Bises
Quand on a beaucoup « rouillé », le tissu n’est pas forcément facile ! Tu l’avais lavé à la machine ? Moi, je n’hésite pas, quitte à utiliser un filet s’il est un peu fragile.
Ce n’est pas qu’il a beaucoup rouillé … on dirait juste que la rouille s’est posée dessus, sans pénétrer le tissu. Du coup, quand je le touche, j’ai l’impression que ça va rester sur ma main …
Non, je n’ai pas osé le laver à la machine de peur que tout parte …
Mais je recommencerai … en mieux, grâce à tes précieux conseils !!!
Les résultats sont parfois surprenants ! Il faut se dire que de toute façon, cela restera des tissus avec une certaine fragilité, le processus ne pouvant être totalement stoppé…
Ohhh que j’aime les marques rouillées…. La couleur, la forme, les nuances, les ombres… tout me plait ! J’adore…. Mais tu as bien raison de parler de neutraliser le processus en fin d’expérience parce que j’ai quelques tissus qui avaient continué jusqu’au trou et même au-delà. Sans stoppage de la dégradation, la rouille continue de dévorer le tissu, l’assèche et tout finit par se réduire en poussière et disparaître. J’ai hâte de retrouver tes morceaux brodés dans tes ouvrages….
Tu les avais sans doute laissés un moment en contact avec la rouille ? Les miens ne sont pas restés si longtemps… J’ai lu aussi quelque chose à propos d’un rinçage au sel, mais je n’ai pas trop suivi ! Je vais continuer à approfondir le sujet de toute façon.
C’est beau cette teinte rouille…encore quelque chose de tentant!
Bises
Difficile de tout faire, mais on peut avoir des projets « en réserve » !
C’est une technique que j’adore et que j’ai déjà testé. J’avais comme objectif de faire une soupe aux clous. Pas encore eu le temps de tester cette technique. Bonne soirée
On a toujours envie de tester tellement de choses ! Mais l’avantage avec cette technique, c’est qu’il y a un peu de manipulations au début, mais qu’ensuite, on peut oublier pendant quelques jours…
J’ai récolté quelques objets rouillés depuis longtemps et avec vos explications je vais pouvoir m’y mettre, mais il existe différents dosages de vinaigre (entre 6° et 14°) lequel est celui préconisé? et aussi combien de bicarbonate par litre de mélange?
Je n’ai pas trouvé ces réponses dans les messages précédents aussi je me permet de vous les poser.
Merci pour tous les articles postés sur votre blog.
Bonjour Fanou, ces informations figureront dans une fiche en cours de rédaction (j’ai pris un peu de retard à cause du temps printanier d’il y a quelques jours 😉 !). Mais lancez-vous avec ce que vous avez sous la main, c’est vraiment une « teinture » inratable, que l’on expérimente de toute façon parce que l’on aime « l’accident » !
C’est une technique qui m’intéresse beaucoup … à suivre.
Ah oui alors, à essayer, sur du tissu ou sur du papier !