Au moment de la confection de mon tablier en lin il y a quelques semaines, j’ai mis la main sur deux petits vêtements d’enfant… Avec ces pièces, de nombreux souvenirs sont revenus et j’avais prolongé l’instant en ouvrant ma boîte à photos.
L’une d’entre elles, pas forcément très nette ni bien cadrée, est restée un moment entre mes mains… La petite fille sur l’image me laissait songeuse ! Je n’ai pas rangé la photo dans la boîte. Il FALLAIT que j’en fasse quelque chose. Quelque chose que je regarderai les jours de doute…
C’est ainsi qu’est né ce collage.
Rien de compliqué, j’ai simplement réuni un peu de dentelles, du papier avec de belles écritures, un joli mouchoir brodé, des tampons d’époque… Bref, des petites choses que la fillette aurait sûrement aimées.
J’avais envie d’offrir à cette enfant encore quelques boutons, ou des étiquettes de mon tiroir, des récentes ou des plus anciennes. J’ai renoncé finalement. Provisoirement sans doute… Comme un besoin de soigner encore davantage le cadre.
Pour la petite fille que j’étais, la vie s’ouvrait. Elle ressemblait peut-être à un beau fruit qu’il fallait croquer à pleines dents.
Je ne sais pas, je ne me souviens pas. Le temps a filé si vite… Mais la confiance de cet instant m’étonne et m’émeut.
Le tablier n’est décidément pas un vêtement ordinaire.
c’est joli et poétique….belle idée de mise en scène
J’aime les collages, j’aime cette photo, l’association des deux ne pouvait que voir le jour !
Les vieilles photos sont des » écharpes » qui nous enveloppent de chaleur dans certains instants. Biz
Voilà qui est très juste, et très joliment dit !
Une photo mise en valeur. C’est un très joli mixed média empreint de d’émotions
J’aime autant les photos anciennes que les dentelles, tissus et autres vieux papiers. Je rêve d’avoir davantage de temps pour explorer plus avant cette voie !
Tu étais mignonne à croquer… c’est le cas de le dire 😉
Une mise en scène toute douce autour de cette photo souvenir.
Trop chou que j’étais n’est-ce pas ! Je crois que j’ai un peu changé depuis…
joli assemblage,qui me fait réfléchir sur le besoin qu’on a de revenir à nos débuts(j’ai fait comme toi: j’ai sorti 5 vieilles photos et je les ai installées sur des petites maisons porte-photos )
passe une belle semaine
Ah, c’est amusant ! Et c’est très étonnant de revoir ces photos de nous enfants, la page de la vie était encore presque blanche…
J’adore votre blog car c’est un véritable labyrinthe de petits bonheurs dans lequel on aime se perdre pour se retrouver, à un moment ou à un autre, face à soi-même. C’est très beau et poétique. Merci !
Merci pour ce très gentil commentaire ! C’est toujours un grand plaisir pour moi de partager.
quel bel instantané de nostalgie tu nous offres la ! j adore ta demarche, d ‘autant que je suis dans mes photos d’enfance pour un travail d’ecriture et de creation tout autour 🙂
tres jolie composition bien emouvante Patchacha!
Le retour sur nous-mêmes est bien souvent nécessaire, qu’on le partage ou non. Avec au détour parfois, des re-découvertes en forme de clin d’oeil ! Tu vas sûrement aussi y trouver un grand plaisir.
Très joli tableau , avec juste une petite goutte de nostalgie, celle qu’on ressent tous devant nos photos anciennes.
Nostalgie, oui, et aussi étonnement de voir une enfant qui ne semblait avoir peur de rien !
une petite fleur parmi les fleurs!!!!!
et une très belle réalisation!!
j’aime beaucoup…
cela me donne envie de replonger dans les photos de mon enfance…
de gros bisous, MIP
Les photos anciennes sont un point de départ très intéressant, autant pour l’image que pour le fil que l’on déroule. Alors oui, sors tes photos !
je lis ton histoire comme une poésie et j’adore le résultat.
Ah, je rêve d’écrire d’autres histoires et surtout de réaliser d’autres collages… Les vacances approchent, c’est bien ! Tu y es d’ailleurs peut-être déjà…
Une petite fille qui a poussé parmi les fleurs et qui a transformé le noir et blanc en couleur!
Oh comme c’est joliment dit ! Merci !
Une belle émotion et beaucoup de poésie dans ce billet et dans ta réalisation ! Il est toujours si bon de ressortir les photos du temps passé de nos tiroirs!…
Plaisant, touchant, amusant, émouvant… Oui, c’est bien de regarder ces photos. On mesure comme la vie passe, on mesure aussi comme il est important de profiter du présent…
Manges-tu toujours les fleurs ? Moi j’aime en mettre dans mes salades et en présentation de plats. Pourtant, si j’ai une photo de moi au même âge que la tienne, je suis sur les pavés du Nord, assise sur un trottoir car je ne connaissais que la ville jusqu’à 6 ans…. Et la mer l’été ! Alors dès que je suis arrivée à la campagne, comme toi, je me suis lovée dans les fleurs et j’ai toujours adoré les jardins fleuris….. Ton collage est superbe. Tu as remis cette jeune enfant dans un environnement qu’elle allait aimer plus tard, quand elle serait plus grande ; une sorte d’adéquation, quoi ! Comme quoi, il est des évidences…. D’ailleurs tout le ressent et c’est ce qui fait l’harmonie de ta composition…
Ça m’arrive encore, les fleurs… Dans la salade, bien sûr… J’ai fait des aller-retour campagne/ville, mais comme toi, j’aime les jardins, et c’est peu de le dire !
C’est un bel article, une belle émotion, une belle création! Souvent, on cherche sur des photos anciennes celle qu’on a été; on n’a pas changé au fond, mais on a du mal à retrouver la trace qui mènerai à nous autrefois, c’est si complexe tout ça, et si émouvant. Pou ma part, j’essaie de ne pas regarder derrière. Mais ré-utiliser et donc recréer me plaît. Bref, grâce à cet adorable collage tu nous amènes à plein d’interrogations………….Merci pour ça, et bises!
Tu as largement senti ce que m’offrait cette photo : pas vraiment en retour en arrière, mais plutôt un étonnement, face au fil qui s’est déroulé, et à l’attitude de l’enfant !
J’aime ce « quelque chose que je regarderai les jours de doute » Cette petite fille que tu étais va aider la femme que tu es à croire en elle, quand elle sera un peu ébranlée. Je trouve ta démarche extra-ordinaire et pour moi, je ne vois pas de nostalgie mais une force, un élan. J’aime beaucoup cette composition autour de cette petite fille. A quand une autour d’une photo de toi maintenant? Bisous tendres.
La photo de moi ? Je n’y ai pas pensé ! Peut-être suis-je différente… Nous verrons cela en fin d’été j’espère !
En tout cas, pas de nostalgie, tu as raison, seulement la détermination qui m’étonne un peu…
Serais-je la seule à n’avoir pas deviné au départ que c’était toi sur cette photo … ?
Néanmoins, ce collage révèle ce que tu es maintenant, ce que tu fais … l’assemblage de tes passions,de ce que tu amies, de ton harmonie, de ta réflexion et de ta patience … puisque tu prends le temps pour apporter à cette page la finition que tu ressentiras, qui te ressemblera …
Bonne réflexion !
Bises
Cette petite fille avait sûrement beaucoup d’envies, ou peut-être vivait-elle seulement le présent ? En tout cas, j’ai la chance de pouvoir explorer des chemins que j’aime !
Oh comme ç’est charmant de recréer avec son enfance. C’est tout un témoignage d’amour parental (qui a pris la photo ? Ton Papa comme cela était coutume dans les années 50-60 ou un grand-Père ? ). C’est l’occasion aussi de se rappeler nos découvertes dans la sphère familiale ou scolaire. J’adore moi aussi la symbolique du tablier de l’école primaire. C’était empreint du plaisir à se retrouver sur les bancs de l’école avec d’autres camarades. Et avec Maman tout un petit cérémonial pour le choisir!
Bravo pour ta belle création vintage bonheur.
Bises
Drôlement intéressant ce que tu écris. Je crois bien, en effet, que c’était mon père qui prenait les photos… Et ma mère qui choisissait les tabliers !
La vie, par la suite, ne m’a pas toujours paru aussi évidente qu’à cette petite fille, et pourtant c’est bien elle qui semble détenir la recette du moment présent !
Oh ! c’est très beau ! C’est une belle façon de se remémorer ces moments d’insouciance et de fantaisie ! Retourner du coté de son enfance est toujours un moment de retrouvaille ! Renouer avec ce qui nous a fait.. c’est bon ! Comme ce fruits que tu portais à ta bouche.
L’insouciance, c’est le mot ! Je ne suis pas sûre que l’on puisse l’employer pour nos vies actuelles… Et pourtant, c’était si bon !
Oui… On est loin de ce mot actuellement.
Pourtant j’espère que mes filles le vivent quand même un peu leur insouciance. Je fais tout pour en tout cas.
Milles bises
Essayer de préserver un peu cette attitude, c’est vraiment essentiel. Je crois que tes filles ont de la chance !
Très belle composition, cette petite fille est bien mignonne et le sujet plein de nostalgie! J’ai aussi dans mes boîtes de ces photos qui expriment la confiance et les promesses du début de la vie, mais je suis dans une période où je préfère ne pas trop m’y attarder…
Un jour, les photos ressortent pourtant, et l’on se retrouve toute étonnée !!!
C’est incroyable comme une photo ancienne… même si elle ne nous appartient pas fait remonter des souvenirs, des émotions… Pour moi aussi les mots fillette et tablier me transportent dans une autre dimension où le temps semblait plus serein et les êtres plus humains… Enfin, ce n’est peut-être qu’un ressenti … mais je mesure aussi la distance entre l’avant et le maintenant et tout ce qui s’est perdu depuis sur le chemin… Nostalgie quand tu nous tiens !!!
La petite fille de la photo est bien mignonne et déjà dans son élément au milieu de toutes ces fleurs !!!
J’ai un ressenti assez semblable au tien : une époque où les enfants étaient encore des enfants, avec plus d’insouciance, plus de tranquillité, même si tout n’était pas forcément tout rose…
Les temps ont changé, l’époque « moderne » apporte de belles choses aussi, mais il faut peut-être « trier » davantage !
Je suis tout à fait d’accord avec toi et je pense qu’il faut absolument donner à l’enfant du temps pour grandir sans précipiter les étapes…
La beauté, la plénitude et la quiétude répondent de mon ressenti à vous lire, tellement mes pensées du passé se teintent de douceur. Je trouve une appréciation d’humilité à retrouver d’anciens objets, d’anciennes photos, d’anciens lieux, d’anciennes odeurs et d’anciens vêtements pour simplement me dire que j’ai vécu à cette époque où mes souvenirs ressurgissent. Par exemple, j’ai apprécié votre tablier en lin qui me fait penser aux tabliers blancs en dentelles d’un temps pas si lointain. J’ai repensé à mes blouses en nylon dès la maternelle jusqu’en cm2 et j’aime toujours revêtir ma blouse en nylon(non à fleurs), dont l’aspect pratique est avéré. Je repense à l’époque où les enfants, les femmes et les hommes les portaient quotidiennement car les blouses protégeaient les vêtements, les bras et séchaient rapidement. Je me suis aperçu en une journée de nombreuses tâches même anodines qui seraient sur mes vêtements si je ne portais pas une blouse. Oui, je fais la transition, dans cet exemple,avec le passé pour un vêtement si décrié aujourd’hui alors que son utilité est là. Le passé nous à appris beaucoup et surtout l’humilité.
Merci pour votre joli commentaire. Je suis heureuse de lire que je ne suis pas la seule à apprécier ce vêtement, utile encore et qui nous replonge parfois dans nos souvenirs. Comme vous, j’aime ces traces du passé.
Patchacha,
Depuis mon commentaire l’année passée, auquel vous avez gentiment répondu, je me suis replongé dans le passé en repensant à cette vie de bien être et surtout de cohérence. Lorsque je repense à l’humilité des personnes et à leur bon sens, j’en suis heureux. Nos grands-mères qui portaient leurs tabliers et blouses nous montraient l’intérêt et l’intelligence de savoir ce qu’un « sou » était un « sou ». Le tablier ou la blouse avait l’intérêt de nous protéger pendant la journée pour toutes nos activités. Pour autant, se moquaient-on de nos grands-mères, de nos mamans et de nous même de porter une blouse, qui était notre vêtement quotidien. Nous n’avions pas honte de la porter et nous n’avions pas le choix, car avions-nous à l’époque, que ce soit nos grands-mères, mamans et nous même, des armoires bondées de vêtements ? Non, car l’abondance n’était pas notre moteur du quotidien, aussi ce qui primait était d’aider au jardin, avoir des plaisirs simples comme se balader dans les bois et faire des cabanes, découvrir les arbres et les oiseaux. Nous le faisions avec envie et surtout nos blouses sur nous. En lisant, ici et là, des souvenirs de gens qui sont émus de repenser à leurs grands-mères, leurs mères et notre enfance, devons-nous considérer que ce passé doit être enterré, non. Pourquoi, nous même, ne pas péréniser ces souvenirs en les faisant vivre. Mettons nos blouses comme nos grands-mères et mamans le faisaient. Pour ma part, je le fais, j’en suis fier et heureux de porter ma blouse à la maison comme ma grand-mère et ma maman. Je me rend compte qu’elle me protège très bien, j’économise des lessives, elle me tient chaud et elle est belle. Je l’ai choise en nylon pour sa légèreté et sa douceur. Je ne me sens pas ringard, car je montre l’exemple comme nos grands-mères et mamans le faisaient.
Je suis désolé Patchacha pour ce texte long, mais j’avais très envie d’écrire ce que je ressens et ce que je fais, car je trouverai plus logique que nous transmettions ce que nos parents nous ont montré en mettant nos blouses.
Je vous remercie de votre lecture.
Merci à vous pour ce commentaire. Cohérence et bon sens, c’est bien ce qui fait trop souvent défaut à notre vie d’aujourd’hui ! En dehors de l’atelier, je ne porte pas de tablier, mais les femmes de ma lignée continuent à vivre en moi et j’en suis heureuse.